Dans le silence du temps, des précieuses relations ont été déchirées, impactées par de vaines querelles, forçant des familles à se diviser en camps.
Chacun se voyant forcé d'être allié ou ennemi dans une même famille. Tragique déchirure, silencieuse tranchée où deux sœurs sont séparées par l'ordre généalogique.
Mais réunies par leur amour inconditionnel.
Le 8 mai 2025, à l'occasion de cette opportunité tant attendue, l'abcès fut crevé. La peine a été dite, mettant à nu les plaies oubliées.
Laissées là, que le temps les cicatrise.
Mais le temps n’a pas ce pouvoir : il apaise les feux des tensions, il nous apprend à avancer avec la douleur, mais ne panse pas les plaies.
Ma sœur a été seule, elle a dû faire face à une importante épreuve… seule.
Love Story
10.05.2025
Je me suis toujours trouvée un peu nunuche parce que j’aimais lire ou regarder les histoires d’amour à l’eau de rose.
Les livres “histoire de fille”, enrichis en sucre et en absurde naïveté, me faisaient l’effet d’une crise de foie après une trop grande ingestion de chocolat.
Les dramas coréens étaient regardés aussi discrètement et honteusement que d'autres regardent des films porno.
Maintenant, je réalise que ce qui m’accroche à l’écran, c’est que je n’ai jamais vraiment eu droit à cette typologie de relation.
Je n’étais juste dans aucun de ces rôles.
Et toute cette tendresse, cet amour en douceur, je me suis résignée à le reconnaître comme n’étant tout simplement pas pour moi.
Je la retrouve et m’y projette.
Ça alourdit mon cœur quand je vois à quel point on (et je) me refuse ce grand amour.
Mais parfois, je me contente de les apprécier, de rire de l’absurdité, de m’émouvoir de leur manière d’aimer.
Et de retourner à ma réalité, comme à la fin d’un conte de fées.
Un doute s’est emparé de mon esprit.
- Et si elle le lisait,
Se riait de moi et de mes imperfections,
et, plutôt que de m’en parler,
l’utilisait comme matière première d’humiliation ?
- Tu sais, dès lors que tu te rends vulnérable aux yeux du monde,
qu’est-ce que tu ne risques pas ?
Vivre avec les autres,
prendre le risque d’être vu, entendu, mal entendu, mécomprise, calomnié…
c’est aussi ça, le prix d’exister.
Demeurer dans le silence,
espérant ne provoquer aucune vague, aucune émotion,
c’est vouloir vivre sans jamais exister.
- La petite mort.
12.06.2025
Plus de regret
Cinq ans ont passé,
et l’alarme de la santé a retenti.
Et cette fois-ci, je ne voulais pas la réduire à un simple regret.
Alors, des cieux, je rédige ces quelques pensées,
en espérant ne pas l’y trouver de sitôt.
Puisse-t-elle encore un peu agacer.
Ma B.
A missed love…
Woke up at 5:16,actually, earlier.
With Mojo Pin singing in my mind, reminding me of a lost love.
It’s been a while since I couldn’t even listen to it.
My heart always grew heavier each time the first two notes began.
Maybe because the night I discovered it, I felt the weight of what I thought was an unshared love.
I played it again and again,
my eyes started to bawl out,
feeling an intense love mixed with the sadness of believing I was invisible to the same man who had made me discover the song.
I remember so vividly every detail of him telling me to search for it.
And tonight,as I search for the lyrics, I realize, too late, that it had always been a love declaration.
A missed love…
As I read them,
I still feel the intensity of the feelings,
but also how lost I was,
trying to fit into a world I didn’t know, just for him to see me.
How powerless I felt,
blind to his side of the story.
So convinced that I was too young and not enough for him to love me.
As a way for my heart to answer him
(yet too late to rewrite the story)
I’m listening to Otis Redding,
who expressed it far better than I ever could:
“I’ve been loving you for too long to stop now.”
As I hear him sing what I once felt,
I allow myself to feel the pain one last time.
Then I start Mojo Pin.
Everything about it is perfect.
I should have understood.
But I didn’t.
And I hurt you instead.
Halfway through the song, my heart feels so heavy.
Like my back is cracked open and spread, just to expose my heart beating painfully in rhythm with the music.
Knowing that stopping it will never put my chest back together again.
But I let it go.
I listened,
and a painful pinch in my heart returned.
I can even taste the past in my mouth,
It's like waking up after too much
alcohol and too many cigarettes.
Maybe if I had been sober, I would have handled it better…
But maybe I wouldn’t even have found the courage to come back to you.
Who knows?
Note Musical - Yame
Sa voix, ses lyrics, ses choix rythmiques : une balade sensorielle, l'illustration parfaite. Kodjo accoustic
16.05.2025
Il n’existe pas de plus grand péché que l’ignorance qui s’entretient.
Car celle-ci pousse à commettre le pire inconsciemment, mais en responsabilité.
Ne pas savoir est une excuse qui ne tient pas longtemps.
Être sur la Terre sans la penser, la raisonner, ni avoir la curiosité de ses phénomènes,
est une insondable erreur, que l’on ne pardonne qu’aux plus jeunes.
Motema mabe e futaka te
Bien souvent, on prend soin de soi en prenant soin des autres.
Je ne parle pas de la version où l’on se fond dans l’autre pour mieux s’oublier ou le contrôler.
Non. Je parle de ces instants où l’on tend la main simplement parce qu’on est debout, et que l’autre, lui, vacille ou est à terre.
Je veux dire ce moment, presque aléatoire, où l’on voit ou lit quelque chose et l’on réalise que ce n’est pas pour nous.
Mais que cette personne, dont on connaît un des combats, elle, en est le public cible.
On comprend alors que ce mot, ce geste, cet élément, aussi anodin ou signifiant qu’il paraisse , pourrait sans aucun doute l’aider à surmonter l’obstacle qu’elle rencontre.
Penser ainsi aux autres...
S’arrêter un instant sur son chemin, ou simplement marcher à côté, et, d’une main légère, encourager l’autre à ne pas s’arrêter en si bon chemin.
Cette tendresse-là aide l’âme. Elle nous encourage, nous aussi, à faire face à ce qui, jadis, nous ralentissait, et qui, aujourd’hui, nous donne un peu plus de force pour continuer.
Aider les autres, c’est se souvenir de ses propres faiblesses, et réaliser sa propre force. Celle qu’on voit dans l’autre, qui, le temps de l’adversité, l’a oubliée. Mais aussi celle que l’on retrouve dans le chemin parcouru, et qui nous donne la force d’aider.
T’aider, c’est m’aider.
T’aimer, c’est m’aimer.
Toi et moi, nous marchons sur un même sentier.
Mes obstacles ne seront pour toi que poussière. Une brindille pour moi sera peut-être le tronc qui entravera ton passage. Mais sans doute, si je t’aide, je verrai ce mur comme un caillou. Et toi, tu verras dans cette bûche la matière première de tes fondations.
T’aider, c’est apprendre, entendre, comprendre qui tu es .
Et réaliser à quel point rares sont les éléments qui nous séparent.
De toi, je ne diffère en rien.
Crois-tu qu’une étoile sait qu’on la voit briller jusqu’à la Terre ?
Sait-elle que sa lumière traverse le cosmos,
va par-delà l’espace que l’on peut à peine imaginer parcourir,
pour rejoindre le ciel des Hommes ?
Sait-elle que, quand elle s’éteindra,
sa lumière continuera d’éclairer le ciel de plus d’un,
les guidant dans les ténèbres ?
Le sait-elle ?
Encore un peu de patience
Bienvenue
au milieu de mes mots
Ici, vous trouverez, sans organisation ni hiérarchie particulières, un ensemble de textes, de styles et de teneurs variés.
Poésie, regards sur la société, pensées… et autres.
Une petite sélection pour vos esprits curieux.
Oh, et il est possible que je ne parle pas toujours en français (parfois, certains textes peuvent être rédigés en anglais, ou dans une autre langue).
Bonne lecture !
Mots-clés
Exister v.i. (latin : existere)
Être actuellement en vie ; vivre
Faire partie de la réalité
Être important ; compter
"L’Homme n’est rien d’autre que son projet,
il n’existe que dans la mesure où il se réalise,
il n’est donc rien d’autre que l’ensemble de ses actes ;
rien d’autre que sa vie."
Sartre, L’Existentialisme est un humanisme, 1946, p. 55
Citation
"Les plus belles choses sont formées dans la douleur." Mama Kiense
" Si jamais vous écrivez (ou peignez ou dansez ou sculptez ou chantez , peu importe ) , il aura toujours quelqu'un pour essayez de vous faire croire que vous etes un minable , c'est tout" Stephen King -Ecriture, memoire d'un metiers.